Login

Conseil Agriculture Les OGM s'invitent dans le débat sur l'agriculture biologique

LUXEMBOURG, 21 juin (AFP) - Les organismes génétiquement modifiés (OGM) se sont invités, lundi à Luxembourg, dans le débat sur l'agriculture biologique des ministres européens, dont certains ont milité pour un niveau de tolérance de ces organismes plus faible que dans l'agriculture conventionnelle.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Plusieurs ministres, qui se prononçaient sur le plan d'action en faveur de l'agriculture biologique proposé par la Commission européenne, ont plaidé pour une présence accidentelle nulle ou la plus faible possible d'OGM dans ces productions.

Dans son plan d'action, la Commission explique que les OGM ne doivent pas être utilisés dans l'agriculture biologique, sans exclure toutefois leur présence accidentelle, comme dans l'agriculture conventionnelle.

Pour Bruxelles, "les seuils de tolérence à la présence accidentelle d'OGM dans les produits (autres que les semences) utilisés dans l'agriculture biologique doivent être les mêmes que les seuils d'étiquetage généraux". Selon les règles européennes, la présence d'OGM dans les produits de l'agriculture conventionnelle doit être signalée au consommateur dès qu'elle dépasse 0,9%.

La Commission s'interroge en outre "toujours sur la nécessité de fixer des seuils spécifiques pour les semences utilisées dans l'agriculture biologique et à quel niveau". Une question qu'elle ne parvient déjà pas à trancher pour l'agriculture conventionnelle.

"L'aspect le plus problématique" du plan porte sur les "OGM", a jugé le ministre italien de l'Agriculture, Giovanni Alemanno.

Selon lui, "l'agriculture biologique n'a de sens que si elle se présente comme une méthode de production entièrement naturelle".

Au nom de la "clarté" du message, l'Autriche a elle-aussi marqué sa préférence pour le "sans OGM".

La Slovénie a défendu "des zones de productions complètement libres d'OGM", et la ministre allemande Renate Kuenast des "taux les plus bas possibles".

Plusieurs ministres ont cependant souligné que le plan débattu était un bon point de départ. Les Pays-Bas ont marqué la volonté de "conclure le dossier" sous leur présidence, qui débute en juillet.


A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement